L’Institut de France et la Fondation SUEZ récompensent deux projets contribuant au développement des services de l’eau, de l’assainissement ou la gestion des déchets dans les pays en développement
Lancé en 2009 par l’Institut de France et la Fondation SUEZ, le Prix SUEZ–Institut de France récompense des projets et des innovations favorisant l’accès aux services essentiels (eau, assainissement et gestion des déchets) dans les pays en développement. Jean-Louis Chaussade, directeur général de SUEZ, et Xavier Darcos, chancelier de l’Institut de France, ont récompensé aujourd’hui deux lauréats parmi les 37 projets reçus.
Ces projets doivent avoir prouvé leur utilité, leur faisabilité et leur durabilité, afin qu’ils puissent servir au plus grand nombre. Leur réplicabilité est également un critère clé de sélection.
LE PRIX « ACCÈS AUX SERVICES ESSENTIELS » d’un montant de 50 000€, récompense une innovation développée par un organisme à but non lucratif. Cette année, il a été remis à l’association marocaine Dar Si Hmad pour le développement, l’éducation et la culture au Maroc pour son projet de collecte d’eau de brouillard. Ce projet s’appuie sur une nouvelle technologie de CloudFishers© (filets « attrape-nuages ») qui collecte l’eau de brouillard, la stocke puis la filtre pour approvisionner des hameaux situés dans les territoires du Haut-Atlas dans le sud-ouest marocain, se trouvant en situation de stress hydrique.
Le projet inclut la formation des habitants et le partage des savoir-faire en adduction et en installation des filets. Près de 1200 personnes ont d’ores et déjà accès à l’eau produite grâce à ces filets et la consommation quotidienne par personne est passée de 7 à 26 litres.
Grâce à ce dispositif, les femmes libérées de la corvée d’eau, économisent 3 heures et demie par jour. Certaines d’entre elles bénéficient d’une formation pour la maintenance des infrastructures de collecte et de distribution.
LE PRIX « ENTREPRENEURIAT SOCIAL », également de 50 000€, récompense un projet basé sur une approche entrepreneuriale, assurant la durabilité économique et favorisant le progrès social ou environnemental. Le groupement de start-ups franco-ivoirien C+PROPRE-COLIBA a remporté ce prix en proposant un « projet digital de gestion des déchets ménagers 100% sur mobile ». Les habitants d’Abidjan commandent via une application mobile des sacs spécifiques et identifiables destinés à collecter et à trier certaines catégories de déchets. Le système encourage le tri par les ménages grâce à un système de récompenses (crédits téléphoniques, produits de base, produits de beauté, etc.). L’application intègre également un service de géolocalisation permettant une collecte optimisée, réalisée par des personnes issues du secteur informel.
Pour Xavier Darcos, chancelier de l’Institut de France : « En presque dix ans de partenariat avec la Fondation SUEZ, nous avons aujourd’hui suffisamment de recul pour mesurer l’importance de ces prix pour les lauréats : plus qu’un coup de pouce, nous constatons l’effet de levier qu’ont ces distinctions sur leur projet. L’Institut de France est heureux de contribuer aux côtés d’un grand groupe français de renommée internationale à encourager des initiatives adaptées aux contextes particuliers des pays en développement. »